La performance Éloge des Créatrices transgresse le récit habituel de l’Histoire avec son panégyrique « génie masculin » pour célébrer les œuvres oubliés des créatrices. Une visite d’un autre genre qui crève les vides plutôt que les combler.

Prendre le parti de la lumière est l’intention majeure d’Eloge des Créatrices.

Dans cette performance, Bernadette Gruson s’appuie sur leur invisibilité pour mettre en lumière leur talent et leur vie. Elle présente, joue, détaille par le menu les œuvres, elle les fait littéralement exister dans l’espace du musée. Et ça marche, le public se les représente soit en miroir avec celle d’un homologue masculin, soit en lien avec le sujet d’une œuvre accrochée, ou encore dans le vide laissé par une œuvre décrochée.

L’Histoire comme toutes les histoires dépend de la manière dont elle est racontée. Par ce renversement, le public est amené à déplacer le regard, à voir autrement le musée. Sous un autre angle, il découvre les talents d’un autre genre.

Avec cette performance, Bernadette Gruson nous invite à sortir de l’éblouissement des phares du patriarcat et nous permet d’aller voir ailleurs si les femmes y sont. Et elles y sont !