Solo
-durée 60 min
Ecriture, mise en scène, interprétation
Bernadette Gruson
Aide à la dramaturgie et collaboration artistique
Elise Vigier
Assistante à la mise en scène
Magalie Dupuis
Création son
Benjamin Delvalle
Création lumières
Yves Bernard et Vincent Maire
Régie générale
Vincent Maire
Construction décor
Alain Le Béon
Avec l'aimable contribution pour les témoignages d’usine de Muriel Bustin, Alain Daubresse, et Jacques Chevalier
Remerciements à Mathieu Frackowiak pour son regard littéraire et philosophique
Production Compagnie Zaoum
Coproduction : L’Hippodrome, scène nationale de Douai, le Théâtre des Lucioles de Rennes
Avec le soutien de la DGCA - Ministère de la Culture et de la Communication et des DRAC Bretagne et Nord-Pas-de-Calais dans le cadre de l’aide au compagnonnage
Aide à la création du Conseil Régional du Nord et de la DRAC Nord-Pas-de-Calais
Mécénat : Adviser
Ou comment échapper au conditionnement
quand on naît poule
AbaTToir est né du carambolage entre mes souvenirs d’enfance passé dans l'abattoir tenu par mes parents à Courrières dans le bassin minier et les « Fragments d'un discours amoureux » de Roland Barthes.
Un des fragments de Barthes s’appelle littéralement « le ravissement », « l’enlèvement » et cet « épisode réputé initial au cours duquel le sujet amoureux se trouve capturé » se trouve être aussi le premier maillon de la chaîne de l’abattoir pour les poules.
Ce carambolage improbable m’a permis d’entremêler deux plans d’écriture, et d’échos en rebonds et décalages, sous les traits d’une « Alice au pays de l’abattoir » je réinterroge les souvenirs, les interdits, les transgressions, les fantasmes liés à ce lieu et ouvre des portes sur l’ici et maintenant, le parcours de la femme d’aujourd’hui en quête de ce qui la tisse, l’enchaîne, la déchaîne, la conditionne.
Dans ce dédale, comme dans un manège de foire, rappelant les labyrinthes aux cent miroirs, les niveaux de lectures se superposent, les images se modifient grâce au dispositif scénographique à géométrie variable, et les allées et venues, jamais attendues, posent des intrigues tout au long de ce parcours où le "comment tuer" n'est jamais très loin du "comment aimer", le rire jamais loin de l’effroi, la pudeur jamais loin de l’audace… un parcours qui parle finalement de chacun(e).
La Voix du Nord
"Quand on peut faire sienne une histoire de théâtre, c'est sans doute, que la magie fonctionne."
Rue du Théâtre
"Il faut en pousser des portes pour arriver à soi-même, pour savoir qui on est. C’est ce que fera le personnage créé par la comédienne, dans un climat d’étrange, de poésie impalpable, de gravité sous-jacente."
Paul K'Ros
"Avec la simplicité d'une robe rouge enfilée comme le désir, les mots chahutent de plaisir, la poésie insouciante et curieuse de l'enfance frappe à la porte interdite."
L'observateur du douaisis
"Son théâtre, dans un langage direct et sans détour, est une plongée dans la mécanique humaine, qui met en lumière les paradoxes, les sentiments, le vide qui déborde parfois, la part insensée de notre monde. Avec AbaTToir, l'auteure-metteure en scène signe une interrogation pleine de fantaisie qui n'écarte pas une certaine cruauté, un spectacle en forme de pied de nez revendicateur à une liberté pas toujours simple à conquérir quand on est une femme..."
Toutelaculture.com
"Derrière un titre aussi froid qu'effrayant, Bernadette crée un spectacle plein de charme et de beauté, alors que se tisse, entre elle et son public le sentiment d'une fragile intimité, qui tient le temps de la pièce... on en ressort charmé."